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 quelques sources

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MessageSujet: quelques sources   quelques sources EmptyJeu 20 Aoû - 21:45

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MessageSujet: Re: quelques sources   quelques sources EmptyJeu 20 Aoû - 21:48

Le titre de roi (šarrum) est réservé au seul dieu Assur24. Le souverain qui dirige la cité est appelé « vicaire du dieu Assur » (išši'ak aššur), car il est considéré comme son représentant sur terre, ne devant son pouvoir qu'à la volonté divine. Il est encore parfois appelé « chef » (waklum) ou « grand » (rubā'um)25, titres qui indiquent son rôle de primus inter pares, parmi les notables de la cité. Il doit en effet partager son pouvoir avec l'oligarchie locale représentée par une institution importante, la « Ville » (ālum) : le centre politique d'Assur est en effet le « Bâtiment de la Ville », ou « Hôtel de Ville » (bēt alim), et non le palais royal. Ces deux parties partagent le pouvoir politique et judiciaire, et les ordres officiels sont proclamés en leurs deux noms25. La Ville se réunit en assemblée (puḫrum), apparemment devant le temple du dieu Assur26.
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MessageSujet: Re: quelques sources   quelques sources EmptyJeu 20 Aoû - 21:52

Selon la tradition mésopotamienne, le roi d'Assyrie est considéré comme le représentant du dieu Assur sur Terre, ce qu'indiquent ses titres de « vicaire » (iššiakku) et de « roi du pays du dieu Assur » (šar māt Daššur)91. Ainsi, le texte considéré comme l'hymne de couronnement d'Assurbanipal proclame : « Assur est roi ! »92,93. Le souverain est également considéré comme le « grand prêtre » (šangû) du dieu, ce qui implique également qu'il soit l'administrateur de son domaine94. Lors du rituel des fêtes de l'akītu, au Nouvel An, connu par un texte du temps de Teglath-Phalasar Ier, comme dans diverses inscriptions royales, il est stipulé que le devoir du souverain terrestre est d'élargir les frontières du pays du dieu Assur. Les pays voisins devaient donc être amenés à reconnaître la suprématie du dieu. Le roi doit aussi participer à plusieurs autres cérémonies religieuses.


Les qualités physiques du roi : Assurbanipal exécutant un lion lors d'une chasse royale, d'après un bas-relief de Ninive.
Pour être à la hauteur de sa fonction, le roi doit développer des qualités de guerrier, ce qui explique pourquoi il est mis en valeur dans les récits et les images de campagnes mais aussi des chasses royales95. Il est le chef des armées, même s'il ne mène pas toujours ses troupes en campagne96. Il doit de plus être moralement irréprochable95, suivre les décisions des dieux par la divination, leur adresser des prières, restaurer leurs temples. Le roi est enfin le juge suprême du royaume, auquel tout sujet est censé pouvoir faire appel en dernier recours. La « parole du roi » (abat šarri) prime sur toute autre décision92. Il doit protéger ses sujets, s'assurer que la concorde règne entre eux, et contribuer à leur bien-être matériel.

Un personnage à la charnière des mondes divin et humain

Tablette décrivant le rituel de « roi-substitut ». Ninive, viie siècle av. J.-C. British Museum.
Situé à la jonction entre le monde des humains et celui des dieux, le roi mène une vie très ritualisée marquée par la nature particulière que lui confère sa fonction97. Dès l'époque médio-assyrienne, la vie de la cour royale est très codifiée, l'accès au roi étant limité. Les audiences et les banquets suivent un déroulement précis. Mais le plus important est l'ensemble des rituels qui émaillent la vie du roi, en tant que vicaire et grand prêtre du dieu Assur. Le roi ne pouvant être présent à toutes les cérémonies qu'il devait normalement diriger, il pouvait se faire représenter par son manteau (kuzippu) ou par un prêtre délégué. Parmi les cérémonies les plus importantes liées à la royauté assyrienne, souvent connues par des textes fragmentaires, on connaît le bīt rimkī, bain purificateur rituel, le tâkultu, repas offert à des dieux, ou encore la fête akītu du Nouvel An98.

De plus, dans sa prise de décision, le roi doit constamment solliciter l'avis et l'accord des dieux, et également être informé des présages concernant la situation de son royaume ou sa propre vie99. Afin de connaître les volontés divines, il est donc entouré de devins, qui procèdent à des rituels divinatoires, ou bien observent les présages, notamment astrologiques, et il se tient au courant des vaticinations des prophètes de certaines divinités comme Ishtar d'Arbèles. Quand un malheur est annoncé, il faut procéder à des rituels pour les déjouer, ce qui est le rôle des exorcistes et des lamentateurs. Suivant le même principe, les figures de génies protecteurs ornant les palais royaux devaient éloigner le mal de la résidence royale.

Le plus caractéristique des rituels liés à la protection du roi est celui du « substitut royal », qui a pour origine un présage funeste annonçant la mort du souverain, souvent une éclipse de lune ou de soleil, ou l'occultation d'une planète associée à une divinité spécifique100. Les exorcistes qui mènent le rituel ont alors recours à un procédé de substitution courant dans la magie mésopotamienne : on transfère le mal sur un individu qui est fictivement intronisé, alors que le roi devient un « laboureur », c'est-à-dire un simple mortel. Le transfert pouvait se faire sur un individu jugé sans importance (prisonnier, condamné, simple d’esprit), ou bien un rebelle, une population insoumise qu'il s'agissait ensuite de châtier, voire dans quelques cas un dignitaire qui se dévoue pour le roi. Une fois le substitut disparu, le roi reprenait sa place en sécurité.

L'affirmation croissante de la figure royale
S'il conserve tout le long de l'histoire ses titres de « vicaire » et de « grand prêtre » du dieu Assur, le roi assyrien se dote d'autres titres marquant son pouvoir croissant. Dès le début de la période médio-assyrienne, Assur-uballit Ier se fait appeler « grand roi » (šarru rabû), de la même manière que les autres grands souverains de l'époque comme ceux de Babylone et des Hittites qu'il cherche à égaler101. Arik-den-ili y ajoute le titre de « roi puissant » (šarru dannu), et Tukulti-Ninurta Ier celui de « roi des quatre régions du monde » (šar kibrat erbetti), et sous leurs successeurs apparaît l'expression « roi de l'univers » (šar kiššati), les deux dernières montrant une ambition à la domination universelle, à la prééminence sur tous les autres souverains91. La littérature et l'art produits par le milieu de la cour assyrienne tendent à élever la figure royale de plus en plus, à noter ses exploits, en les gonflant et les idéalisant. Chaque souverain assyrien a pour ambition de dépasser la gloire de ses prédécesseurs par la taille des monuments qu'il fait construire et par les contrées qu'il parcourt et soumet avec ses armées.

À la période néo-assyrienne, le roi peut être considéré comme un monarque absolu, bien éloigné des souverains paléo-assyriens qui devaient composer avec l'oligarchie d'Assur102. Tous ses sujets lui doivent obéissance, dépendent de sa volonté et de ses faveurs, qui sont la principale source d'enrichissement dans le royaume. Des serments collectifs (adê) peuvent être organisés en plusieurs occasions au cours desquels des sujets de l'empire réaffirment leur loyauté envers le souverain. En cas de trahison, de complot, de rébellion, la sentence est la mort. Des serments collectifs sont notamment organisés à deux reprises pour faire proclamer la légitimité d'Assurbanipal en tant qu'héritier du trône, car c'est dans les querelles successorales que la faiblesse du pouvoir royal assyrien est la plus visible.

La question de la succession royale
La succession dynastique est le facteur majeur d'instabilité à la tête du royaume assyrien. Pendant longtemps pourtant, des troubles graves sont causés par la noblesse et les villes de l'Assyrie, notamment au ixe et au viiie siècles, mais elles sont cependant mises au pas après le règne de Teglath-Phalasar III98. Cela explique l'importance que prennent les serments de fidélité (adê) des dignitaires sous les Sargonides. Les troubles successoraux sont en revanche constants voire croissants durant l'histoire du royaume, surtout à la période néo-assyrienne. Il s'agit pourtant de troubles dynastiques, puisque les seuls cas probables de changement de dynastie sont observables dans les derniers temps de la période médio-assyrienne, notamment avec l'arrivée au pouvoir en 1192 de Ninurta-apil-Ekur, fils du « roi du Hanigalbat » Ili-pada et non celui du roi précédent Assur-nerari III103. Par la suite, les coups d'État amènent sur le trône des princes de la famille royale, même dans les cas de Teglath-Phalasar III ou Sargon II pour lesquels on a longtemps eu des doutes104. On respecte donc au moins la succession dynastique.

S'il est possible que la primogéniture ait été la règle de succession théorique105, dans les faits la désignation du successeur est de plus en plus dépendante de la volonté du souverain à la période néo-assyrienne. Le prince héritier dispose alors d'un rang particulier, notamment sous les Sargonides106. Il dispose de plusieurs domaines, dont des palais appelés « maison de succession » (bīt redūti), dont on connaît des exemples à Tarbisu près de Ninive et dans cette dernière (le « palais nord »), où il dirige une administration chargée de collecter des informations en provenance des régions frontalières de l'empire. C'est une manière de l'initier à ses futures fonctions de roi. Quand son père meurt, il monte sur le trône. Un texte d'époque médio-assyrienne, dont on ne sait pas s'il était encore d'actualité au Ier millénaire, décrit ce qui semble être une cérémonie de couronnement (à moins qu'il ne s'agisse d'un rituel de la fête du Nouvel An), au déroulement simple, et qui a lieu à Assur. Elle est marquée par la symbolique de la prééminence du dieu Assur, rappelée par la répétition de la formule « Assur est roi ! » par un prêtre suivant le souverain107. Elle culmine par le couronnement à proprement parler, qui a lieu dans le temple du grand dieu devant la statue duquel le futur roi se prosterne, avant de lui promettre d'étendre les frontières de son royaume.

Malgré la désignation systématique d'un successeur, les troubles dynastiques sont courants108. Salmanazar III choisit ainsi Shamshi-Adad V pour lui succéder en 824, contre l'aîné Assur-da''in-aplu, qui se révolte ensuite. Teglath-Phalasar III et Sargon II montent sur le trône après avoir éliminé le roi désigné comme héritier légitime. Les problèmes s'accentuent sous les Sargonides, puisque les trois derniers héritiers désignés devenus rois font tous face à des guerres fratricides, et que ce sont les troubles successoraux entre deux fils d'Assurbanipal qui mènent en partie à la chute de l'Assyrie.

L'entourage du roi
Les grands dignitaires et l'administration royale

Assurnasirpal II et un dignitaire, bas-relief du palais nord-ouest de Kalkhu.
L'étude de l'administration de l'empire assyrien est complexifiée par le fait que les charges qui relèvent pour nous de l'administration centrale et de l'administration palatiale sont souvent couplées avec des charges de l'administration provinciale ou militaire, et que les attributions précises d'une fonction ne sont pas toujours bien connues.

Du point de vue administratif, l'époque médio-assyrienne voit l'affermissement du pouvoir royal, qui n'est plus contrebalancé par les autorités municipales, l'Assyrie étant alors un véritable État territorial et non plus une simple cité-État. Le plus grand dignitaire est le « vizir » (šukkallu), sorte de Premier ministre, qui a des attributions militaires, civiles ou judiciaires109. Lors de l'organisation des conquêtes, la partie ouest du territoire est confiée à un « grand vizir » (šukkallu rabiu). L'intendance du palais est gérée par le « maire du palais » (rab ekalli). D'autres fonctions palatiales sont confiées à des eunuques (ša rēši). L'ancien titre de limmu subsiste, mais il n'est plus qu'honorifique, son détenteur, choisi parmi les plus importants personnages du royaume, donnant toujours son nom à l'année où il occupe ce rang suivant une tradition typiquement assyrienne29. Cela reste très important dans la vie du royaume puisque les actes administratifs étaient datés suivant la formule « limmu + nom de l'éponyme de l'année », et non pas par un dénombrement des années de règne du souverain comme en Babylonie. Des listes des éponymes souvent incomplètes ont permis de reconstituer leur séquence chronologique de façon plus ou moins satisfaisante110.

Sous les rois néo-assyriens, plusieurs grands dignitaires sont connus111. Le chef cuisinier (rab nuhhatimi) a la charge de réceptionner les messages royaux. On trouve également le vizir (šukkallu), le grand échanson (rab šaqē), le grand intendant (mašennu), le héraut du palais (nāgiru ekalli), le chef des eunuques (rab rēšē) et le majordome du palais (ša pān ekalli), qui gère l'administration du palais royal. Le grand général (turtanu) dispose souvent d'un rôle considérable. Cette charge est d'ailleurs dédoublée pour éviter qu'il ne concurrence le roi. À l'époque des Sargonides, le dauphin, installé dans la Maison de succession (bīt redūti), y exerçait des charges importantes, notamment dans la surveillance des frontières.

Dès les débuts du royaume assyrien, c'est donc cette noblesse assyrienne, dont la base de la fortune est essentiellement foncière puis financière, qui fournit les cadres administratifs étatiques, fonctions dont elle tire sa puissance112. Un cas exemplaire est celui d'Urad-Sherua qui vit à la fin du xiiie siècle, issu d'une famille de détenteurs d'une haute dignité dont il hérite à son tour, lié par mariage à d'autres grandes familles, et qui renforce sa richesse en faisant des prêts et en recevant des dons de personnes auxquelles il apporte une aide dans des affaires juridiques113. La séparation entre affaires publiques et privées est donc toujours floue. Pendant les phases d'expansion (époque médio-assyrienne et des débuts de l'époque néo-assyrienne), certains personnages acquièrent un pouvoir considérable dans le royaume, en obtenant des charges très importantes, et un domaine foncier qui va avec. Ils constituent alors une menace potentielle pour l'autorité royale. Les cas les plus représentatifs sont ceux de la dynastie des « Rois du Hanigalbat » à l'époque médio-assyrienne, dont un des descendants, Ninurta-apil-Ekur, finit par prendre le pouvoir à Assur, et celui de Shamshi-ilu, grand général de l'Assyrie dans la première moitié du viiie siècle, qui se constitue quasiment son propre royaume autour de Til Barsip64.

Par ailleurs, un autre aspect du milieu de la cour est d'être cosmopolite, puisqu'il intègre dès l'époque médio-assyrienne des anciens dignitaires mittaniens ou kassites. Cette « internationalisation » est encore plus marquée à l'époque néo-assyrienne, notamment avec l'intégration d'éléments ouest-sémitiques, en premier lieu araméens. En dépit de ces origines variées, le milieu des élites dirigeantes de l'empire assyrien est relativement homogène, s'identifiant par une culture commune fortement marquée par le service de l’État114.

Les sources des capitales néo-assyriennes mettent également en lumière les rapports complexes entre les hauts dignitaires et les rois Sargonides. Les premiers devaient régulièrement prêter aux seconds des serments de fidélité (adê). Leur place tend à dépendre entièrement de la volonté royale115. Les souverains s'inquiètent tout autant (si ce n'est plus) de la loyauté de leurs serviteurs que de leurs compétences, tandis que ces derniers cherchent à s'assurer la proximité du roi afin de renforcer ou du moins maintenir leur position et, dans une logique patrimoniale, augmenter leur richesse et transmettre une bonne situation à leurs héritiers, si possible un poste équivalent au leur à la cour. Cela renforce la compétition et les rivalités au sein de la cour assyrienne116.

Enfin, l’aspect religieux du pouvoir royal impliquait que le souverain ait également des conseillers religieux en plus de conseillers politiques : des devins, des exorcistes et des lamentateurs117. Les plus importants de ces prêtres constituant un collège résidant à la cour, chargé d’organiser les rituels majeurs100. Leur présence à la cour augmente sous les derniers Sargonides, ce qui ne doit pas pour autant les faire considérer comme un groupe disposant d'une grande influence sur le roi, car il existe diverses factions, et que les disgrâces sont courantes118.

Les épouses royales et le harem

Plaque en bronze portant une représentation de la reine mère Naqi'a/Zakutu, derrière son fils Assarhaddon.
Comme le veut la tradition de l'Orient ancien, le roi pratique la polygynie. Ses épouses sont aussi bien des filles de rois de rang égal (quand il y en a) ou de vassaux, des filles de nobles assyriens ou encore des femmes enlevées lors de conquêtes. De ce fait, le harem du roi voit sa taille croître proportionnellement à la puissance de celui-ci.

Le harem royal occupe une grande partie du secteur privé des palais royaux. Il est régi par un ensemble de principes, qui sont codifiés dans des édits sous Teglath-Phalasar Ier, appelés « Édits du harem », qui concernent en fait plusieurs aspects de la vie palatiale119. On y apprend ainsi que les épouses sont classées hiérarchiquement. Au premier rang se trouvent la reine-mère, et les « épouses royales » (aššat šarri), parmi lesquelles le roi a une favorite, qui est souvent la mère de l'héritier présomptif. Après se trouvent les épouses ou concubines qui occupent un rang secondaire, en premier lieu celles appelées « dames du palais » (sinnišāti ša ekalli), puis un ensemble de servantes. Les enfants en bas-âge se trouvent aussi dans le harem. Les règles des édits du harem doivent être appliquées par le maire ou majordome du palais.

Les règles du harem sont très strictes, et visent à limiter les contacts des épouses du roi avec l'extérieur, ainsi que les querelles intestines qui troublent le harem, grand lieu d'intrigues120. Souvent des reines pouvaient voir leur position menacée par d'autres cherchant à acquérir les faveurs du roi. Les épouses de premier rang pouvaient parfois quitter le harem et même voyager loin du palais, tandis que les épouses secondaires y étaient visiblement recluses à vie à l'époque néo-assyrienne, les règles des édits médio-assyriens étant moins restrictives pour elles121. On cherche en tout cas à éviter qu'elles aient un contact physique avec les autres membres de la cour royale. Les grandes épouses royales disposaient d'un domaine foncier parfois important, qu'elles géraient elles-mêmes avec leur propre service administratif, constitué essentiellement d'eunuques. Le harem était par ailleurs placé à l'époque néo-assyrienne sous l'autorité du chef des eunuques. La richesse dont disposaient les épouses royales est également perceptible dans les tombes de trois d'entre elles découvertes sous un palais de Kalkhu122 et qui ont livré un matériel très opulent, d'autant plus remarquable qu'il ne s'agit que d'épouses secondaires.

Certaines reines ont réussi à exercer un rôle très important à la cour d'Assyrie, en particulier en tant que reines-mères. Les deux cas les plus connus sont ceux de Sammuramat, mère d'Adad-Nirari III, passée à la postérité sous le nom de Sémiramis, et celui de Zakutu, épouse d'origine araméenne de Sennachérib, qui réussit à faire de son fils Assarhaddon l'héritier de son royal époux, avant de permettre à son petit-fils Assurbanipal de monter à son tour sur le trône123.
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MessageSujet: Re: quelques sources   quelques sources EmptyJeu 20 Aoû - 21:54

Le mazdéisme est une religion de la Perse antique qui doit son nom à son dieu principal, Ahura Mazda. Le livre sacré du mazdéisme est l'Avesta. Le mazdéisme a été la religion officielle des empires perses mède, achéménide, parthe et sassanide. Il s'articule autour de l'opposition entre Ahoura Mazdâ, « Le seigneur Sage », et les démons, dont Angra Manyou, « L'Inspirateur Maléfique », est le chef. C'est cette opposition dualiste qui fonde la cosmologie, l'activité rituelle et la fonction royale1.
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MessageSujet: Re: quelques sources   quelques sources EmptyJeu 20 Aoû - 21:55

Le roi occupe la place centrale dans l'empire perse, aussi bien dans son administration que sur le plan symbolique. Suivant la titulature consacrée, il est le « Roi des rois », xšāyaθiya xšāyaθiyānām51. Les inscriptions de Darius Ier à Naqsh-e Rostam et Behistun synthétisent bien la conception du pouvoir royal, ses fondements et son insertion dans l'ordre cosmique. Selon les textes du second site, le roi est comme les autres hommes une création du grand dieu Ahura Mazda, mais il s'en distingue parce que ce dernier l'a doté de qualités remarquables52. Il est roi grâce au dieu qui l'a placé à la tête des peuples de la terre avec pour mission de les diriger de façon juste et d'assurer la mise en ordre du monde en combattant les mauvais et le mensonge (suivant un principe dualiste). Il est donc l'intermédiaire entre Ahura Mazda et les hommes pour réaliser le triomphe du bien sur le mal, comme cela ressort bien des bas-reliefs de Behistun dans lesquels les rebelles sont vus comme les manifestations du mensonge et sont punis par le roi en personne, car c'est à lui d'accomplir la justice. Pour remplir ce rôle il a été doté par le dieu d'une intelligence supérieure et d'un jugement infaillible. En plus de cela c'est un guerrier accompli, capable de manier l'arc, la lance, de monter à cheval53. Les qualités de combattant des rois figurent souvent dans les représentations de ces personnages sur des sceaux ou des monnaies, l'illustrant en position de vainqueur à la chasse ou à la guerre54. Le lien du roi avec le monde divin se retrouve également dans sa fonction sacerdotale puisqu'il devait accomplir à des intervalles réguliers des sacrifices en Perse destinés avant tout à des divinités iraniennes55.

De façon plus prosaïque, le roi perse monte sur le trône par le principe de succession dynastique, lui aussi bien ancré dans la titulature et notamment la notion de dynastie des Achéménides, les descendants d'Achéménès, qui est sans doute mise en place au temps de Darius Ier pour se rattacher à la famille de Cyrus II, lien renforcé par son union avec la fille de ce dernier, Atossa. Le principe dynastique est respecté par la suite, même la présence de nombreux héritiers potentiels au trône à cause troubles dynastiques. Plus largement, le pouvoir du roi s'appuie aussi sur ses liens avec la noblesse perse, l'« ethno-classe dominante » qui assure le gouvernement des postes les plus importants de l'empire et qui est souvent unie par des liens matrimoniaux à la famille royale. Tout le pouvoir de ces derniers émane du roi qui leur attribue leurs fonctions, mais qui doit également composer avec les plus puissants et influents d'entre eux. En dehors des cercles iraniens, le roi s'assure la fidélité de ses provinces par un mélange de contraintes (notamment la crainte des représailles) et une adaptation aux traditions locales, comme cela se voit bien en Babylonie ou en Égypte où le roi reprend dans les inscriptions et représentations bien des aspects des anciens souverains autochtones. Les bas-reliefs des délégations de porteurs de tribut de Persépolis mettent en avant le lien qui unit le roi à ses sujets : il est le « Roi des peuples », xšāyaθiya dahyūnām56.
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